"Dans un monde où nous sommes souvent sévèrement jugés lorsque nous identifions et révélons nos besoins, cette démarche peut faire peur, surtout aux femmes, qui essuient encore plus de critiques. On entretient en effet depuis des siècles une image de la femme aimante, censée se sacrifier et renier ses besoins pour se consacrer aux autres. Or, dans la mesure où les femmes sont élevées dans l'idée que c'est là leur fonction sociale première, elles ont souvent appris à ignorer leurs propres besoins."
Marshall B. Rosenberg
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)
Marshall B. Rosenberg n'explique pas, dans son livre, les origines de ce rôle attribué aux femmes. Il n'en est pas le propos.
Quant à moi, j'ai évoqué, dans mon article Redevenons des Sorcières, l'impact qu'a eu la Chasse aux Sorcières sur les femmes au fil des siècles. Et, pour moi, la difficulté de définir et d'exprimer leurs besoins en est une conséquence.
Ces femmes, les Sorcières, gênaient la société patriarcale et la religion monothéiste de leur époque. Elles avaient une certaine popularité auprès des gens auxquels elles prodiguaient des soins, elles avaient des connaissances et un savoir-faire qui ne correspondaient pas au monde que les hommes politiques et religieux souhaitaient créer, un monde qui allait s'éloigner des femmes et de la nature.
Elles furent donc diabolisées, accusées de tous les maux, éradiquées sans procès.
Il s'agissait ensuite de prévenir une nouvelle ascension des femmes. Il fallait donc réduire au silence celles qui n'avaient pas brûlé sur un bûcher ou qui n'avaient pas été noyées.
On décida alors et fit croire à tous - y compris à elles-mêmes - que les femmes étaient inférieures à l'homme - leur cerveau n'est-il pas d'ailleurs plus petit... ? (preuve irréfutable !) -, inaptes à vivre seules, et que leur seul rôle dans la société était de procréer et de s'occuper de leurs enfants et de leur mari... au détriment de leurs propres besoins.
Cette idée perdura des siècles durant - Carl Gustav Jung lui-même, éminent psychiatre médecin du XIXème siècle, qualifie les femmes de "êtres inférieurs" à mon grand désarroi.
Cette idée se modifia un peu avec l'avènement de la psychanalyse au détriment de la religion, mais les femmes restaient des êtres sournois, pleins de malice, enclins à la rébellion...
Aujourd'hui les femmes sont plus libres, émancipées, affranchies de ces croyances... mais celles-ci demeurent dans l'inconscient collectif et en affectent encore certaines qui n'osent pas exprimer leurs besoins par culpabilité ou peur d'être sévèrement jugées.
Je me suis donnée pour mission, en tant que femme et coach, d'accompagner ces femmes dans la découverte et l'expression de leurs besoins dans la sérénité.
Patricia,
Votre coach sorcière
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