Avez-vous déjà été confronté à l'une de ces personnes dites difficiles, ces personnes irascibles auxquelles il est si difficile de parler ? Avez-vous déjà été confronté à l'une de ces personnes qui montrent tantôt de l'agressivité, tantôt une douce sympathie, vous laissant alors désemparé, ne sachant plus comment réagir face à elles ?
Nous allons voir dans cet article qu'il existe trois façons de réagir aux attitudes et comportements déstabilisateurs - et un tantinet manipulateurs, osons le dire -, trois comportements ancestraux, primitifs et instinctuels transmis par nos lointains ancêtres dits des cavernes. Si ces comportements sont tous les trois primordiaux et indispensables selon les situations que nous vivons, l'un d'eux se révèle plus judicieux face à une personne difficile car il renferme responsabilité de soi et autonomie - dont je parle souvent dans mes articles et qui, vous l'aurez compris, me tiennent à coeur dans ma pratique du coaching -, deux clefs de la liberté.
Voyons quels sont ces comportements et découvrons celui qu'il est préférable d'adopter face à une personne difficile...
1. La fuite
L'un des comportements qu'il est possible d'adopter, c'est la fuite.
Il s'agit de disparaître, de couper les ponts définitivement avec cette personne qui, jouant avec le chaud et le froid, jouant en fait avec vous et vos états émotionnels, vous prive d'une logique de réaction, en quelque sorte, et vous laisse coi.
Ce comportement paraît être une excellente solution - et il peut être salvateur selon la situation que vous vivez - mais, d'une part, il n'est
pas toujours possible à adopter - du moins à court terme -, d'autre part, il ne vous immunise pas contre la rencontre d'autres personnalités difficiles, et, enfin, ne vous apprend pas à régir face à ces personnes. Bref, la fuite n'est pas - sauf cas extrêmes, entendons-nous bien, où la fuite est une question de survie - un comportement responsable menant à l'autonomie.
Pour en revenir à notre ancêtre des cavernes, ce n'est pas en fuyant ses terres convoitées par des voisins envieux qu'il profitera de ses récoltes ni qu'il apprendra à les défendre.
2. L'immobilisme
Un autre des comportements qu'il est possible d'adopter, c'est l'immobilisme.
Ne pas réagir. Ne rien dire, ne rien faire. En un mot : subir. Ce comportement-là peut être adopté une fois sans qu'il s'avère véritablement nuisible à votre état émotionnel et votre estime de soi, mais essayez d'en faire une habitude, continuez à rester immobile et silencieux face à cette personne, et vous verrez peu à peu votre état émotionnel se dégrader - car l'état émotionnel est très sensible et vulnérable aux changements brusques de température (chaud / froid, vous vous rappelez ?
) Vous ressentirez alors une amertume qui peu à peu saccagera votre estime de soi, et vous verrez votre capacité réactionnelle totalement annihilée - car là est toute la force de l'habitude. C'est une aliénation, finalement. Inutile de préciser que votre autonomie serait réduite à néant.
Notre homme des cavernes assisterait, résigné, au pillage de ses cultures par des frères nomades, replanterait à nouveau des graines au même endroit et verrait, quelques temps plus tard, ses cultures volées, replanterait des graines et... Bref, vous m'avez comprise.
3. La lutte
Le troisième des comportements à adopter - mon préféré - est la lutte - au sens figuré, bien sûr.
Lutter, c'est être responsable. Vous luttez parce que vous vous connaissez, parce que vous vous aimez, parce que vous connaissez vos valeurs et que vous les défendez, parce que vous protégez votre intégrité, parce que vous savez et vous rappelez à chaque instant ce que vous voulez, ce qui est important pour vous, et que vous le défendez.
Ainsi, face à une personne difficile, vous pouvez répondre à chacune de ses paroles perfides et blessantes, vous pouvez réagir à ses comportements irrespectueux, parce que vous savez immédiatement que cela porte atteinte à qui vous êtes, à vos attentes, à vos valeurs. En répondant, en réagissant - autrement
dit, en vous affirmant - vous érigez entre vous et cette personne un bouclier qui vous protègera, un bouclier qu'elle verra et qui l'incitera certainement à revoir sa façon de vous parler et de se comporter avec vous. Elle comprendra qu'elle n'a pas de prise sur vous.
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Mais, me rétorquerez-vous, que répondre ? comment répondre ? La communication non violente élaborée par Marshall B. Rosenberg nous apprend à exprimer ce que nous ressentons en en prenant la responsabilité ("Je me sens [triste]", par exemple) et demander à la personne de changer son comportement. L'affect et la spontanéité, nous poussent parfois, eux, à réagir beaucoup moins pacifiquement, certes, mais une réponse - verbale, pas un coup de poing dans le nez, entendons-nous bien - vaut mieux qu'un silence. "Qui ne dit mot consent", rappelez-vous.
Fuir ou se taire, c'est laisser à une personne difficile et manipulatrice - puisque le mot a été lancé - les pleins pouvoirs sur vous. Osez vous opposer, opposer un désaccord, une question ('Peux-tu m'expliquer ce qui te faire dire cela ?"). Parce qu'il est de votre responsabilité de préserver votre intégrité et votre bien-être ; vous ne pouvez pas changer l'autre.
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Qu'en est-il de notre homme des cavernes ? Il défendrait ses cultures en faisant valoir ses droits... et puis il s'armerait et briserait quelques os, je vous l'accorde, mais nous parlons-là d'un autre temps, n'est-ce-pas ? Quoi qu'il en soit, il lutterait.
Ainsi, à l'instar de notre courageux aïeul des cavernes, armez-vous contre les aléas relationnels en vous rendant responsable de vous-même et en vous affirmant. Pour cela gardez en tête l'équation élaborée suivante :
Connaissance de soi, de ses valeurs, de ses objectifs / Amour de soi ➡ Affirmation de soi ➡ Responsabilité de soi ➡ Autonomie ➡ Liberté
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